Voilà – Une fausse histoire vraie

 

Septembre 2007

De leurs histoires vraies est née cette fausse histoire, et de leurs vulnérabilités s’est tracée l’histoire de Jacques qui détricote sa vie au rythme de l’alcool. De leurs routes concrètes a jailli ce parcours théâtral et poétique.
La mise en scène, lors de la création, introduisait un homme, la quarantaine finissant, costume-cravate, classe moyenne-sup, qui, tout en traçant sa vie, se dévêt, se lave et se rhabille. Une mise à nu rituelle dont le seul sujet restera, dans l’écriture comme sur la scène, cette toujours présente vulnérabilité…

 

Stephen Shank a appris à cirer un parquet grâce à madame Andrée ; à coudre un ourlet grâce à mademoiselle Pauwels, à planter une pomme de terre grâce à Marcel, à voir et sentir la différence entre un pronom démonstratif et un pronom possessif grâce à mademoiselle Verdoodt. À poser les questions pointues sur son propre travail grâce à madame Cancelier, à voir le beau en toutes choses grâce à sa mère, et son père, qui lui imprimèrent le goût des mots et de leurs sens multiples, à rire fort et souvent grâce à ses frères et sœurs, à admirer l’homme grâce à Jacques et Jean. Il a appris à jouir de l’instant et à ne pas juger grâce à ses enfants. Grâce à sa grand-mère maternelle, il comprit qu’avoir des grands pieds donne un bon fondement a la vie.

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