La kétamine est un anesthésique disponible sous forme de médicaments à usage humain et vétérinaire.
En raison de son usage récréatif et de son trafic, la kétamine, en tant que substance, est classée stupéfiant depuis 1997.
Les préparations injectables de kétamine ont, quant à elles, été dans un premier temps soumises à une partie de la réglementation des stupéfiants, à savoir, l’obligation de déclaration de vol en 2001, puis l’obligation de stockage dans des armoires ou des locaux fermés à clef en 2003.
Le dernier bilan d’addictovigilance de 2014 a montré une augmentation du nombre de cas d’abus recueillis par le réseau d’addictovigilance (CEIP(1)) depuis 2002.
L’abus de kétamine est responsable d’effets parfois graves (convulsions, hypertension artérielle sévère, troubles du rythme cardiaque, dépression respiratoire, arrêt respiratoire, perte de connaissance, akinésie transitoire, hallucinations, agitation, désorientation temporo-spatiale, confusion mentale, distorsion sensorielle, attaques de panique,) pouvant conduire à une hospitalisation et au décès. Chez des consommateurs chroniques, des complications urologiques sont également décrites.
Par ailleurs, le trafic de kétamine est en hausse avec une augmentation du nombre de saisies et d’interventions des services répressifs.
Ainsi, les préparations injectables de kétamine ont été inscrites sur la liste des substances classées comme stupéfiants par arrêté du 19 janvier 2017(2), avec une prise d’effet différée au 24 avril 2017.
Par conséquent, depuis le 24 avril 2017, en plus des parties de la réglementation des stupéfiants déjà appliquées, la prescription sur ordonnance sécurisée et la traçabilité des entrées et sorties sur un registre spécial devront être appliquées à la kétamine, quelque-soit sa présentation.
Emilie MONZON aldine.fabreguettes@ansm.sante.fr
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter: ` Point d’information « Inscription sur la liste des stupéfiants des préparations injectables à base de kétamine à compter du 24 avril 2017 » (26/01/2017)
